Présentation de Tsukihito Hagiri (Terminée)

Tsukihito Hagiri n'a pas reçu une enfance de tout repos, il a dû connaître très bientôt les misères de la solitude et dans de plus étroites vues, du rejet. Alors qu'il n'avait que 6 ans, son père ayant été condamné à une peine d'enfermement de plus ou moins 20 ans, enfin d'après les dires car le fin mot de cette manigance ne fut pas dévoilé, un complot était donc envisageable, il ne l'a vu que pendant quelques minces années de sa vie. Mais là n'est pas le plus gros, son père mourra peu après qu'il fut mis sous les verrous malgré son innocence dans une affaire de meurtre et les hauts dirigeants du village caché de l'herbe étaient de vrais sadiques dans ce temps là et décidèrent de faire purger la peine inachevée de l'homme par son propre fils aussi jeune soit-il. Ainsi, sans le savoir pourquoi et toujours sans comprendre Hagiri fut obligé de rester enfermé pendant les 20 ans restants avec l'idée qu'il pourrait mourir seul dans une cellule avec pour seul compagnie un ourson en peluche qu'il faisait parler pour avoir du réconfort. Une chose l'avait vraiment atteinte sentimentalement, c'était que son odieuse mère ne leva pas le petit doigt pour faire sortir son fils de prison ou même d'empêcher son incarcération injustifiée. Le pauvre petit d'homme se sentit alors rejeté, seul et abandonné. Derrière les barreaux sa seule occupation était la méditation pour faire passer le temps et canaliser ses ressentiments. Il acquit par là une concentration extrêmement élevée même pour une petite pousse de sa gamme, en comparaison aux autres détenus qui chahutaient pour un oui ou pour un non, il était le prisonnier modèle! Durant son séjour à l'ombre il songeait tous les jours à un moyen de s'échapper lorsqu'il ne méditait pas, il avait dans l'idée de s'allier à certaines autres personnes détenues captives mais il n'avait vraiment pas envie d'être affilié à ces malfrats. Ses méthodes de méditation lui permirent de contrôler son chakra tâché de haine avec une précision quand même respectable pour un enfant, alors il décida de monter un plan afin de sortir de cette galère. Son cerveau et son intelligence restaient néanmoins limités en comparaison à son don de concentration, il ne pouvait pas faire de stratagème digne d'un génie! Il avait peur notamment d'effectuer une fausse manoeuvre lui coûtant chère, un prix s'apparentant à la vie par exemple!

Les années passèrent et Hagiri était toujours prisonnier injustement. Il était maintenant âgé de 17 ans, il avait très grandement grandi et ses facultés n'étaient que bien plus meilleures qu'il y a 11 ans! Son apparence témoignait de son manque de soin, il ne sentait pas du tout la rose, ses cheveux étaient passés d'un blanc immaculé à un blanc enduit de poussière et avait beaucoup poussé le faisant maintenant ressembler à un ermite hirsute! Néanmoins le grand jour était arrivé, celui de sa première tentative d'évasion! Après s'être mis au courant des moyens de sécurité présent dans cette prison, il avait manigancé son affaire afin de les contourner! C'était à l'heure du déjeuner, l'heure où tous les prisonniers étaient lâchés dans une cantine qu'il allait agir. Grâce à sa maigre mais suffisante connaissance dans les techniques de ninja qu'il eut pendant les quelques temps où il était allé à l'académie, il se confectionna un clone inconsistant assez bien fait pour jouer le rôle de diversion. La grande salle était très bruyante comme à son habitude, avec précision il visa l'un des plus grands, gros et costauds détenus avec de la purée afin de susciter la rage en lui. Lorsque les autres virent le projectile atteindre la tête du molosse ils se turent, jusqu'à ce qu'un se mette à crier "BATAILLE DE BOUFFE!" Cela a fait comme un déclic pour les autres qui saisirent tout ce qui leur passait sous la main afin de le lancer dans une direction aléatoire. Hagiri avait laissé son clone à sa place faisant mine de se protéger pendant que lui se faufilait sous les tables vers la sortie que les gardes avaient délaissé pour mettre fin aux agitations. Discrètement il réussit à se faufiler hors de la cantine mais ce n'était là qu'une étape de son périple qui allait le traîner dans toute la prison ou presque. Deux prisonniers aussi ninjas avaient vu l'homme s'enfuir et firent de même en le suivant sans se faire repérer eux aussi. L'homme aux cheveux blancs réussit à se rendre jusque sa cellule pour y récupérer quelques affaires, c'est là que les deux personnes le suivant se montrèrent. Alors qu'il fouillait hâtivement il entendit une voix disant clairement: "Alors on veut fausser compagnie?" sur un ton semblant amusé. Son sang ne fit qu'un tour, ses yeux remplis de panique et le visage dégoulinant de sueur il se retourna lentement jusqu'à se retrouver face à deux hommes portant eux aussi la tenue des prisonniers. Légèrement rassuré il ne savait toujours pas ce qu'ils voulaient, alors il demanda en bégayant "Qu...Qu'est-ce que vous faites là?!" Un sourire se dessina sur l'un des deux hommes tandis que l'autre répondit "Oh, nous? Probablement la même chose que toi, dégager de ce trou!" Rapidement Hagiri se mit en tête de s'en faire des alliés pour ne pas risquer qu'ils aillent le dénoncer, il leur permit de venir avec lui mais à condition qu'ils fassent très attention. Avant de repartir il leur expliqua ce qu'il savait, le nombre de gardes à divers endroits, leurs déplacements habituels etc...Une fois toute la théorie établie il était temps de passer à la pratique, il précisa d'ailleurs que si l'un d'eux venait à se faire prendre, il ne sera en aucun cas concerné et continuera son chemin! Donc les trois prisonniers s'envolèrent vers la liberté, s'ils réussissaient bien évidemment à passer outre les surveillances! A un moment ils arrivèrent à une salle aussi grande que la cantine menant à trois endroits différents; les zones de traitements extrêmes où les prisonniers les plus rebelles se faisaient "adoucir", la zone administrative interdite aux détenus et où trône notamment le directeur du pénitencier et enfin l'endroit le plus important, les jardins! Les trois alliés d'évasion prirent directement la route menant à l'extérieur, mais ils y trouvèrent une personne... mais ce n'était ni un garde ni un prisonnier.... Cette personne inspirait la crainte, son aura était menaçante, il était planté là en plein milieu du couloir avec des corps de gardes ensanglantés autour de lui. Les cheveux noirs de cette personne recouvraient son visage et ses yeux lui donnant un air sinistre, il s'avança lentement vers les 3 prisonniers sans dire un mot. L'un des équipiers d'Hagiri apeuré lui dit en paniquant "Qui t'es toi?! Toi aussi tu veux t'évader?!" L'homme ne répondit pas et continuait son avancée, deux des détenus se mirent en position de combat sauf Hagiri qui se sentait paralysé. Il entendait des voix dans sa tête qui lui donnait une migraine douloureuse, il s'agenouilla sous la souffrance même si rien ne l'avait touché. Lorsque l'homme s'arrêta les voix et la douleur s'arrêtèrent aussi, Hagiri put jeter un oeil et voir que les deux autres étaient toujours debout à son grand soulagement. Finalement l'homme disparut comme par enchantement en frappant chacun une fois. Lorsqu'ils reprirent leur route ils remarquèrent une blessure violette là où ils avaient été frappé mais semblant indolore ils n'en tinrent pas compte.

Enfin, ils avaient atteint les jardins! Pour sortir maintenant il fallait éviter les gardes postés en hauteur mais aussi ceux faisant la ronde dans toute la surface du lieu! C'était le moment de montrer ce qu'ils savaient faire! Hagiri se tourna vers ses deux équipiers improvisés et leur dit "Bon, j'imagine que vous n'avez pas de particularité?" l'un d'eux sourit et dit "Nous sommes des ninjas... tout comme toi! Je suis Sumaru du village caché d'Iwa et je dois dire, sans me vanter, que je suis assez bon dans les techniques Doton.." l'autre qui n'avait pas vraiment parlé depuis leur rencontre dit à son tour "Et moi... c'est Okani, je suis assez particulier... mon corps est doté d'une enzyme me permettant de me changer entièrement ou partiellement en crabe... " Avec ces informations il allait pouvoir modifier son plan pour qu'ils soient un minimum utiles! Alors il leur expliqua que Sumaru devait déstabiliser les gardes au sol de quelque manière que ce soit, Okani se chargeait de protéger l'équipe au corps à corps et enfin lui-même s'occuperait des gardes en hauteur. Le plan était lancé, rapidement le ninja d'Iwa posa les mains au sol et provoqua un tremblement de terre qui fit tomber les gardes dans son champ d'action, une fois la terre redevenue stable les 3 coururent vers la sortie avec Hagiri lançant des projectiles faits à partir de son chakra noir sur les ennemis tentant de les viser de haut. Ceux qui s'étaient relevés et couraient sur le trio étaient vite défaits par les pinces géantes d'Okani! C'était tout bon, seul le portail leur bloquait le passage maintenant mais ce ne fut pas un problème pour Sumaru qui décrocha une bonne parcelle de terre durcie au chakra pour le défoncer sans pitié! Ils étaient libres, enfin!! Fuyant avec des gardes à leurs trousses ils finirent par arriver à une grotte servant de cachette, ils se remercièrent l'un l'autre et décidèrent de rester ensemble quelques jours.

Hagiri avait appris un soir où ils se disaient leurs objectifs que Sumaru comptait devenir mercenaire en compagnie de son meilleur ami Okani, le jeune ninja de Kusa lui leur annonça qu'il entreprenait une chose dans la limite de l'impossible mais qu'il voulait plus que tout: conquérir le monde! Les deux autres ne le prirent pas au sérieux mais l'encouragèrent quand même peut-être en reconnaissance de leur liberté qui ne serait pas près d'arriver si Hagiri ne les avait pas emmenés avec lui. Enfin Sumaru lui dit que s'il avait besoin d'une quelconque aide il pourrait toujours compter sur eux. C'était là le début de la première VRAIE amitié qu'Hagiri ait tissé avec des humains durant toute sa vie! Mais avant de se lancer dans la conquête du monde il avait un autre petit objectif: anéantir Kusa pour l'avoir balancé au bagne injustement... C'est ainsi que les évènements amenèrent notre cher Hagiri à la haine pour son village, mais aussi à cette sympathie qu'il ne pensait jamais connaître. Il n'oubliait néanmoins pas une chose: 'Un ami est toujours la moitié d'un traître' !